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FCPE LE PERREUX - Ecoles DOUMER et BROSSOLETTE
RESOLUTION DU CONGRES DEPARTEMENTAL 2009-2010
L’école n’est pas à vendre

 

 
Appel de la FCPE 94


 

 

RESOLUTION DU CONGRES DEPARTEMENTAL 2009-2010

 

Les parents d’élèves de la FCPE Val de Marne, réunis le samedi 12 juin 2010 en congrès à Créteil, ont fait le constat alarmant de la mise à mal du service public de l’éducation nationale par la politique gouvernementale qui est menée depuis plusieurs années.

Les conditions de scolarité ne cessent de se dégrader. La suppression d’un poste sur deux libérés par un départ à la retraite y a supprimé de façon totalement arbitraire, 43 000 emplois en 3 ans. Les conséquences sont terribles pour notre jeunesse : le recul de l’âge de la scolarisation en maternelle à 3 voire 4 ans – l’abandon de plus d’un tiers des effectifs du réseau d’aide spécialisé aux enfants en difficulté (RASED) en élémentaire et des classes de l’enseignement professionnel adapté (SEGPA) dans le secondaire - Tous niveaux confondus : l’abandon des missions de contrôle et de dépistage de la médecine scolaire – des missions d’aide à l’orientation - l’augmentation des effectifs par classe – le non remplacement des enseignants absents –– la suppression des Instituts universitaires de Formation des Maîtres (IUFM) qui va avoir dès la rentrée prochaine comme conséquence de placer des enseignants devant les élèves, sans que ceux-ci aient pu recevoir une formation professionnelle.

Le contenu de fiches émanants du Ministère, ayant soit disant « fuitées » hors de leurs services, et destinées à servir de « feuilles de route » aux différents académiques, est édifiant.

Il s’agit purement et simplement d’une déclaration de guerre vis-à-vis de toutes les personnes et organisations qui ont à cœur de défendre le service public de l’éducation.

Le Ministère annonce la couleur pour la rentrée 2010-2011: augmenter encore les effectifs par classe : jusqu’à 32 de la maternelle jusqu’au CM2 - la réforme du lycée sera utilisée pour regrouper les élèves en groupe de compétence notamment en langue vivante, jusqu’à combien 40-50, … Tous les moyens seront bons pour raser ce qui reste de l’enseignement spécialisé et adapté (SEGPA), du service de conseil à l’orientation (CIO), de précariser le métier d’enseignant en remplaçant les absences par des vacataires non formés, …

Cela constitue une attaque sans précédent et une véritable maltraitance à l’encontre de la jeunesse.

Dans le Primaire, consécutivement à la suppression de 2 heures d’enseignement hebdomadaire la dégradation des conditions d’enseignement se sont accentuées avec : la mise en œuvre de la semaine des quatre jours par la suppression de la classe le samedi matin - la mise en œuvre du socle commun de connaissance par la réforme des programmes qui réduit les apprentissages aux matières fondamentales (disciplines abstraites et exigeantes), laissant de côté les matières d’ouverture d’esprit, amplifiant de la ségrégation scolaire. L’ensemble accompagné par un fichage généralisé des élèves. Ficher plus, pour exclure plus.

Dans l’enseignement secondaire, c’est la logique d’autonomie et de concurrence entre les établissements vendue sous couvert d’ouverture de la carte scolaire qui a accentué un système déjà inégalitaire. Les baisses de moyens ont fragilisé le corps enseignant, particulièrement les jeunes professeurs en les obligeant à partager leur service sur deux, voire trois établissements. Les collèges situés dans les quartiers populaires ont perdu leurs têtes de classe au profit des collèges de centre ville. Au lycée, les conséquences des fermetures de classe sont multiples : l’affectation des élèves à la rentrée scolaire est devenue une véritable galère, surtout pour les élèves fragiles scolairement et socialement. Le bac pro en 3 ans a des effets dévastateurs.

La violence institutionnelle s’est accentuée, il est devenu par exemple courant d’exclure des élèves en cours d’année sans les réaffecter. Mais la violence s’est aussi retourné contre l’institution des faits divers sans précédents ont marqué l’année scolaire, comme aux lycées Darius Milhaud ou encore à Cherrioux.

Dans le quotidien, tout est fait pour que les parents d’élèves ne soient pas en mesure de s’opposer à ces attaques. La disparition du temps d’échange que constituait le samedi matin, les points de réformes qui favorisent la division entre le corps enseignant et les parents, les enfants que l’on stigmatise en montrant du doigt leurs familles, comme s’il y avait des « bons parents » qui s’occupent de la scolarité de leurs enfants, et « les autres », les discussions stériles et chronophages autour des modifications du calendrier scolaire, alors qu’on ne trouve plus le temps d’échanger autour des questions fondamentales de l’école…

La devise du gouvernement ne serait-elle pas : Diviser plus, pour régner plus.

L’avenir des jeunes passe par une politique ambitieuse pour le service public d’éducation. Notre école doit conserver pour objectifs de réduire les inégalités devant les apprentissages, de se transformer pour devenir plus démocratique, respectueuse de toutes les classes sociales et faire réussir tous les élèves.

Pour s’opposer au dynamitage de l’Education nationale, les adhérents de la FCPE Val de Marne lancent un appel solennel à tous les parents d’élèves des écoles maternelles, élémentaires, collèges et lycées du Val de Marne à venir les rejoindre pour agir, le mercredi 16 juin 2010 à 18h00 devant l’Inspection académique.

A mesures exceptionnelles, la riposte des parents d’élèves doit, elle aussi, être exceptionnelle. Il faut faire tous ensemble parents enseignants  du premier jour de la rentrée scolaire, un temps fort de lutte. C’est dès à présent qu’il nous faut préparer la mobilisation dans nos écoles nos villes, pour envoyer un signal fort à destination du Ministère de l’éducation et pour continuer à sensibiliser et informer  les parents autour de nous.

Non cette rentrée n’est pas une rentrée comme les autres, ne laissons pas le gouvernement s’empresser d’annoncer comme tous les ans, que la rentrée se sera « techniquement » bien passée. Le gouvernement avance maintenant à visage découvert et à marche forcée. C’est ensemble, parents, enseignants, et plus que jamais, que nous nous devons de trouver les ressources pour organiser la riposte.

Ecrit par fcpeleperreux, le Vendredi 18 Juin 2010, 13:23 dans la rubrique "1 - Actualités".